Rapport CO₂: transparence pour les entreprises

Quelle est l’empreinte CO₂ liée au transport et à la distribution d’envois par la Poste? Dans son rapport CO₂, la Poste met à disposition de sa clientèle commerciale, pour le compte de qui elle se déplace, les chiffres actuels concernant ses émissions de CO₂ et sa consommation d’énergie. Mais que font les entreprises de ces chiffres? Matthias Metz, de heine, nous guide.

Quand on poursuit des objectifs mesurables en matière de durabilité, les progrès doivent être chiffrés. C’est le rôle du rapport CO₂ de la Poste. Il sert de base à la clientèle commerciale pour documenter les émissions de CO₂ et la consommation énergétique générée par les lettres et colis qu’elle confie à la Poste. Ces données sont mesurées à partir de la remise à la Poste et jusqu’à la distribution en Suisse et à l’étranger. Dans ce rapport, la Poste certifie aussi qu’elle expédie tous ses envois avec le label «pro clima» et qu’elle compense ainsi toutes ses émissions de CO₂ en Suisse et à l’étranger.

Outre les données concernant les lettres et les colis, le rapport contient également, pour la logistique des marchandises, les données des produits «Innight» et «Service de montage».

Pour la clientèle commerciale qui confie à la Poste chaque année des mandats d’une valeur de 5000 francs et plus, le rapport CO₂ est disponible sur le portail client «Ma Poste» et via le service en ligne Gestion des factures. Elle peut dorénavant télécharger son rapport CO₂ non seulement chaque année, mais tous les mois.

Réduire et compenser entièrement le CO₂

Matthias Metz utilise le rapport CO₂ depuis plusieurs années déjà. Il est responsable du service «Logistique & Opérations» au sein de la société Heinrich Heine. À ce titre, il s’est vu confier un mandat pour l’ensemble de groupe Otto, ce qui lui donne un aperçu des données CO₂ de marques comme Ackermann, bonprix et ABOUT YOU.

Matthias apprécie de pouvoir s’appuyer sur des chiffres fiables pour mesurer les émissions de CO₂ liées aux prestations de la Poste. Il nous confie: «Les chiffres montrent une véritable réduction des émissions de CO₂ par colis.»

Une tendance qui devrait se maintenir, car la Poste va continuer à réduire massivement ses émissions de CO₂ à l’avenir. Pour ce faire, elle développe son parc de véhicules électriques, qui est déjà le plus important de Suisse. À partir de 2030, elle compte distribuer l’ensemble des lettres et colis sans impact sur le climat dans toute la Suisse, et l’objectif zéro émission nette devrait être atteint d’ici 2040. La Poste est le moteur d’une Suisse moderne et durable, y compris pour les générations futures.

3 questions à Matthias Metz

Vous consultez le rapport CO₂ de la Poste depuis quelques années. Comment l’utilisez-vous chez heine et au sein du groupe Otto?

Nous utilisons le rapport principalement pour des objectifs de durabilité. Nous retravaillons les données avant de les répartir entre les différents mandants en fonction de leurs volumes d’envois. Nous avons créé un reporting pour l’ensemble de la logistique en Suisse, dans lequel nous essayons de documenter les émissions de CO₂ et la consommation d’énergie, de la sortie de marchandise au transport par camion, jusqu’à la distribution et aux éventuelles prestations de retour. Le rapport de la Poste est un instrument très précieux pour y parvenir. Avant, nous n’avions absolument aucune idée des émissions de CO₂ causées par nos envois.

La Poste réduit ses émissions de CO₂ et compense celles qu’elle continue de produire. Quelle importance revêt la compensation des émissions de CO₂ chez heine?

Nous y attachons beaucoup d’importance. Toutefois, avant de compenser, nous essayons de tout faire pour éviter les émissions de CO₂. Mais tant qu’on roulera à l’énergie fossile, il y aura toujours des émissions résiduelles à compenser. La bonne nouvelle, c’est que tout est beaucoup plus simple quand on a dans la chaîne de livraison un partenaire comme la Poste, qui prend des initiatives.

Quelles mesures prend heine pour réduire sa propre empreinte CO₂?

Nous faisons tout ce qui peut avoir du sens. Les mesures les plus importantes concernent l’acheminement de la marchandise. Faut-il principalement utiliser le camion, envoyer les marchandises par avion, ou pouvons-nous les transporter en réduisant nos émissions de CO₂, par exemple par bateau? Ensuite, nous étudions aussi comment nous pouvons livrer la marchandises à la clientèle avec le moins d’émissions de CO₂ possible − et, le cas échéant, la faire revenir.