Visite au cœur de la logistique des colis

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Les centres colis nationaux ont 25 ans Visite au cœur de la logistique des colis

Publié le 28.05.2024

Les trois centres colis nationaux de la Poste fêtent leurs 25 ans. À cette occasion, le responsable suppléant du centre colis de Härkingen, Beat Lindegger, nous donne un aperçu de son évolution, des tendances actuelles et de l’avenir du centre colis.

Vue aérienne du centre colis de Härkingen.

C’est l’après-midi, et à l’intérieur du centre colis de Härkingen, le calme règne encore avant la tempête quotidienne qui se déchaîne chaque soir avec l’arrivée des colis. Dans la zone de livraison, des containers sont amarrés aux portes prévues à cet effet. Des collaboratrices et des collaborateurs sortent les colis des containers et les déposent sur les bandes transporteuses. Les colis disparaissent ensuite dans un labyrinthe de bandes transporteuses toujours plus nombreuses qui traversent l’immense halle, grande comme quatre terrains de football.

Härkingen accueille le plus grand des trois centre colis nationaux de la Poste. Les deux autres sont situés à Daillens et à Frauenfeld. Le 28 mai, ces trois centres fêtent leurs 25 ans d’existence. Ensemble, ils constituent le cœur de la logistique des colis de la Poste. Chaque jour, près d’un million de colis y sont triés et répartis dans les différentes régions.

La mise en service: l’événement du siècle en matière de logistique

Au début des années 1990, en raison de pertes de parts de marché et de l’augmentation des coûts, le secteur des colis était en déficit. «Ces trois centres colis avaient pour but de moderniser le secteur des colis et de le rendre plus efficace», se souvient Beat Lindegger, responsable suppléant du centre colis de Härkingen. En 1994, Beat a lui-même été impliqué dans la planification.

La mise en service des trois centres colis a été l’événement du siècle en matière de logistique en Suisse. La Poste a investi 450 millions de francs dans une technologie de pointe et une infrastructure modulable. Pour la première fois, les colis étaient triés automatiquement pour les différentes tournées du personnel de distribution – une technologie révolutionnaire pour l’époque.

Depuis lors, le changement le plus visible a consisté en l’agrandissement de l’installation de tri en 2014. Une quatrième bande transporteuse défile désormais par-dessus l’installation de tri existante. Cette bande est plus rapide et a permis d’augmenter la capacité de tri de 25%. Une évolution nécessaire, car c’est à peu près à cette époque que le commerce en ligne a vraiment pris son envol, contribuant à augmenter drastiquement le volume des colis. Aujourd’hui, rien qu’à Härkingen, environ 450 collaboratrices et collaborateurs veillent au tri d’environ 300 000 colis par jour. Pendant les fêtes de Noël, ce nombre peut même passer à 500 000 par jour. Aux débuts du centre colis, quelque 200 000 colis étaient triés chaque jour.

Plus de colis, moins de temps de traitement

En suivant les colis sur les bandes transporteuses, on arrive à une rangée de quais. C’est là que les bandes déposent les colis par région. Il s’agit pour la plupart d’entre eux d’envois Priority qui doivent être distribués le lendemain chez les destinataires. Beat Lindegger le sait: au cours des dernières années, la part des envois Priority a nettement augmenté par rapport aux envois Economy. D’un point de vue logistique, traiter les colis dans un laps de temps aussi restreint représente un défi.

Le commerce en ligne mondial entraîne une autre tendance: les consommatrices et les consommateurs achètent de plus en plus souvent dans des boutiques en lignes étrangères bon marché. Beat Lindegger est bien conscient que la Poste en profite: «Pour la Poste, cela a un effet positif, car les volumes de colis augmentent.»

Certes, cette croissance s’est atténuée depuis la pandémie de coronavirus, mais Beat s’attend à ce que les volumes continuent à augmenter dans le futur. Et pour pouvoir y faire face, le centre colis va devoir être rénové dans les années à venir − avec de nouvelles installations et des investissements dans l’infrastructure. Beat Lindegger confie: «Dans 25 ans, j’aimerais pouvoir regarder en arrière et dire: oui, cette transformation nous a permis d’affronter l’avenir.»