Patientenorientiert digital und vernetzt

Consultations médicales au cabinet ou par appel vidéo? Distribuer manuellement les consommables dans les hôpitaux ou envoyer des robots pour avoir plus de temps à consacrer aux patients? À quoi ressemblera le secteur de la santé suisse dans le futur? Daniel Vögeli, responsable Solutions sectorielles, et Rajesh Nair, responsable Santé numérique à la Poste, regardent vers demain et montrent comment la Poste soutient les acteurs de la santé.

Nous l’avons vu lors de la dernière édition de FutureHealth 2022: la pandémie a changé la donne dans le secteur de la santé. Selon vous, qu’est-ce qui change?

Rajesh Nair: L’avenir du secteur de la santé sera numérique, interconnecté et orienté patients. En raison de la numérisation, les soins médicaux ne se déroulent plus seulement lieu dans les cabinets et les cliniques, mais partout. C’est pourquoi, dans un domaine aussi important que la santé personnelle, il faut des solutions simples et sûres qui ne nécessitent pas de mode d’emploi. Le système de santé suisse a reconnu le potentiel des solutions et services numériques – et de plus en plus de prestataires veulent l’exploiter. En effet, ils ont ainsi la possibilité de se concentrer davantage sur leurs activités principales, à savoir les soins médicaux et la prévention. Mais souvent, au-delà du parcours de soins, plus d’un prestataire est impliqué. La mise en réseau entre les acteurs les aide à travailler main dans la main de manière plus optimisée.

Daniel Vögeli: C’est précisément cette mise en réseau qui sera la clé à l’avenir. L’accès et le transport des informations sanitaires, mais aussi des consommables médicaux, s’effectuent de la manière la plus transparente possible. Les mondes physique et numérique se rapprochent encore davantage afin de mieux coordonner l’ensemble du parcours de soins. Nous nous attendons donc à une plus grande standardisation des processus chez les prestataires médicaux, en particulier aussi dans la logistique. En conséquence, les prestations propres pour les tâches étrangères au mandat, comme par exemple la gestion des stocks ou la logistique, seront de plus en plus externalisées et automatisées.

La Poste développe depuis plusieurs années déjà des solutions pour le secteur de la santé. Quelle est sa stratégie pour soutenir les prestataires dans cette évolution?

Daniel Vögeli: Avec nos solutions personnalisées, nous voulons contribuer à optimiser les coûts, à augmenter la flexibilité et à garantir la sécurité de l’approvisionnement ainsi que la conformité dans l’ensemble du système de santé suisse. Depuis plus de 170 ans, nous transmettons des informations en toute sécurité et en toute confiance. Dans le cadre de l’approvisionnement logistique completTarget not accessible eten tant qu’expert en logistique sanitaire, nous soutenons les processus de toute la chaîne de création de valeur dans le secteur de la santé. Nous offrons un standard de qualité élevé sur un marché où aucune solution complète n’est encore proposée. Nous contribuons ainsi largement à l’augmentation de l’efficacité et à la garantie de la qualité.

Rajesh Nair: Nous croyons en effet à un système de santé qui accorde la priorité à la personne et relie tous les acteurs afin qu’ils créent ensemble des bénéfices. Comme Daniel l’a suggéré, le lien entre le monde numérique et le monde physique permet de développer des concepts globaux sans faille et de placer les citoyens au centre des préoccupations. Avec nos solutions Digital Health, nous faisons avancer la numérisation et apportons ainsi une contribution importante au système de santé suisse. Outre la plateforme Post E-Health, l’infrastructure pour le dossier électronique du patient, nous investissons également dans le développement de «Cuore – la plateforme de santé suisseTarget not accessible. Il s’agit d’une plateforme numérique sécurisée à partir de laquelle des services numériques peuvent être obtenus et proposés en fonction des besoins. Elle pose les bases de notre écosystème sanitaire ouvert, grâce auquel tous les acteurs du secteur de la santé peuvent mieux se mettre en réseau.

Comment cela se présente-t-il concrètement, surtout si nous pensons à un traitement orienté vers le patient?

Rajesh Nair: Prenons Tom Müller. Tom a très mal au genou et appelle son médecin. La douleur est telle que Tom ne peut et ne veut pas sortir de chez lui. Le médecin lui propose donc une conversation via smartphone pour effectuer le premier bilan. «Virtual VisitTarget not accessible», un service de Cuore, permet de consulter un médecin via une tablette, un smartphone ou un ordinateur. Lors de l’anamnèse, la médecin part du principe qu’il pourrait s’agir d’un problème plus important. Elle envoie donc Tom à l’hôpital avec une suspicion de lésion interne du genou. Elle effectue ce transfert de manière numérique grâce à notre service numérique «Demande électronique d’hospitalisation/de transfertTarget not accessible», y compris la documentation de son premier résultat pour les spécialistes de l’hôpital. Dans le dossier électronique du patient (DEP)Target not accessible, ouvert par Tom dans une filiale de la Poste, il trouve désormais toutes les informations pertinentes pour son traitement. Il reçoit en outre de l’hôpital une convocation pour passer une IRM. En guise de préparation, un spécialiste consulte le DEP validé par Tom afin de s’informer sur ses antécédents médicaux. Après l’IRM, le service de radiologie met le résultat, y compris l’image, à la disposition de l’orthopédiste de l’hôpital en interne et l’envoie via le service «Gestion électronique des images numériquesTarget not accessible» au médecin de famille pour le traitement ultérieur.

Daniel Vögeli: Le chirurgien orthopédiste indique à Tom Müller qu’il s’agit d’une blessure au ménisque. Une intervention ambulatoire doit être effectuée. Le spécialiste entreprend toutes les démarches nécessaires pour l’opération. Pour l’intervention, le système ERP de l’hôpital crée une commande pour notre système de gestion des stocks, afin que les instruments chirurgicaux stériles et les consommables nécessaires puissent être livrés. Ceux-ci sont préparés de manière hautement automatisée dans le centre logistique de Villmergen et placés dans un chariot par cas, qui est préparé pour le transport et livré à l’hôpital. Le chariot est scanné à son arrivée à l’hôpital. Simultanément, le robot d’intérieur de l’hôpital reçoit une commande et livre les instruments nécessaires directement dans la salle d’opération en question. Après l’opération, le personnel spécialisé élimine le matériel consommable. En revanche, il place tous les instruments chirurgicaux dans le chariot afin que nous puissions les nettoyer et les stériliser dans l’un de nos Medical Service Centers. Après une opération réussie, Tom sort le jour même. L’hôpital lui donne les médicaments nécessaires pour la première nuit. Cependant, comme Tom ne peut pas solliciter son genou longtemps, l’hôpital donne l’ordre à la pharmacie de livrer les médicaments au domicile du patient. La pharmacie place les médicaments correspondants dans une ThermoCare Box, le facteur va chercher la boîte et remet les médicaments à Tom le jour même (SameDay) ou le lendemain. Vous voyez: notre combinaison unique d’offres et de services numériques et physiques permet aux prestataires de se concentrer sur leurs compétences médicales et donc sur la prise en charge sans faille des patients dans leur parcours de soins. Et les patients comme Tom peuvent guérir en toute tranquillité, sans avoir à penser à mille choses.